Transport aérien : le DOSSIER NOIR
Le transport aérien progresse fortement depuis une trentaine d’années. Actuellement, la progression mondiale est de 5 % par an. Les deux grands constructeurs mondiaux AIRBUS et BOEING prévoient de vendre plus de 30 000 appareils dans les 20 ans à venir. Le trafic passager devrait doubler à l’horizon 2030.
Un rapport de 2013 de l’office parlementaire des choix technologiques et scientifiques, constate qu’en 40 ans le nombre de voyageurs a été multiplié par 10 et le fret par 14. L’augmentation du trafic est corrélée au commerce international et sa progression est 3 fois celle du PNB mondial, poussée par l’urbanisation galopante.
Qu’est-ce qui fait voler l’humanité ? Autrefois on parlait de courir mais il faut être dans l’air du temps.
L’être humain a toujours voulu se déplacer à la fois par besoin de trouver de nouvelles ressources (alimentaires au départ), pour son développement économique, maintenant pour ses loisirs. Tous les moyens de transports ont été utilisés, toujours plus rapides, de la marche à pied à la pirogue, trains et bateaux au XIXème siècle et maintenant l’avion.
On ne s’est pas trop préoccupé de cette évolution tant que ces déplacements ne menaçaient pas les ressources planétaires ou la santé de la biosphère. Mais aujourd’hui, on sait que l’homme dévore sa planète à pleines dents. Un indicateur pertinent permet d’évaluer cette emprise de l’homme sur sa planète, c’est l’empreinte écologique des populations, c'est-à-dire la surface nécessaire pour ses ressources naturelles et pour épurer ses déchets. Elle se mesure en hectare globaux (hag). Pour un français, elle est actuellement de 5 hag, soit la consommation de 2,5 planètes, le double pour un américain du nord et six fois moins pour un indien. L’humanité consommerait actuellement 2,6 hag soit 1,4 planète.
On peut critiquer toute sorte d’indicateur, mais la « surchauffe » du monde à la fois économique mais aussi physique, avec la modification très nette du climat, doit nous interroger. L’objectif du facteur 4 validé par la France : division par 4 des gaz à effet de serre d’ici 2050 par rapport aux émissions de 1990, ne sera pas atteint si on garde la trajectoire actuelle. Les transports, et notamment le transport aérien, sont responsables de cette dérive.
C’est pourquoi, dans ce dossier spécial, la Convergence Associative dénonce l’absence de contraintes fiscales, sociales et environnementales, dont bénéficie le transport aérien. Elle fait le point sur ses impacts climatique, sanitaire et économique.
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Voir aussi le dossier AIR, CLIMAT, SANTE de France Nature Environnement Île-de-France, également édité à l'occasion de la COP 21.
Voir aussi "Transports aériens et maritimes : les grands oubliés des négociations de la COP 21"