Dossier urticant sous haute surveillance
Un phénomène de grande envergure se propage actuellement sur notre territoire : Les chenilles processionnaires du pin et du chêne remontent du sud et prolifèrent en Seine-et-Marne de km en km, d'année en année, à la faveur du changement climatique. En Seine-et-Marne, 81 communes sont référencées comme étant infestées, mais, selon le collectif des communes touchées par l’invasion des chenilles processionnaires du chêne et du pin, ce sont plus de 200 communes qui seraient concernées.
Certains sites identifiés et localisés n'étant pas traités, contaminent communes, bois, forêts, jardins avoisinants. Ainsi,
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En forêt de Fontainebleau, si empruntée par les randonneurs et les cavaliers, les cocons prolifèrent à vue d'œil ainsi que sur le bord des routes, des autoroutes et chez beaucoup de pépiniéristes,
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Dans le parking de la gare de Bois-le-Roi, des cocons se balancent au dessus des voitures et tout le long du sentier de la voie ferrée, qui est emprunté par les piétons,
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A Larchant, grand site touristique où la vue en haut du rocher de dame Joanne est imprenable, il suffit que les visiteurs lèvent les yeux pour voir des cocons menaçants au dessus de leur tête.
Outre la défoliation susceptible d'entraîner des dommages pour les arbres infestés, ces chenilles peuvent causer des troubles graves à la santé de l'homme et de l'animal : elles possèdent des poils urticants microscopiques en forme de harpon pouvant être entraînés par le vent et qui provoquent des réactions cutanées importantes, boutons, démangeaisons, lésions oculaires et respiratoires. Les animaux domestiques, eux, encourent une nécrose de la langue entraînant la mort.
Des obligations
L'arrêté n° 12/PCAD/31 du 26/03/2012 du préfet de Seine-et-Marne porte obligation d'élaborer et mettre en œuvre un plan de gestion, aux fins de régulation des populations de chenilles processionnaires du chêne et du pin. Il appartient aux maires des communes infestées par les chenilles processionnaires ainsi qu’à chaque propriétaire et locataire de terrain de procéder aux actions nécessaires.
Josiane Cottron, membre de Nature Environnement 77 qui suit ce dossier, s'interroge :
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Qu’attend-on ? Des chocs anaphylactiques, des œdèmes de Quincke voire des insuffisances respiratoires qui sont loin d'être de simples démangeaisons !
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N'y-a-t'il pas une priorité de santé publique quand celle-ci est reconnue?
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A quoi sert le code de la santé ?
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Pourquoi l'arrêté préfectoral de 2012 n'est-il pas appliqué dans de nombreuses communes ?
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Pourquoi les services de l'état n'obligent-ils pas les mairies et citoyens concernés à respecter la loi ?
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Faut-il encore d'autres problèmes sanitaires et environnementaux, tels que ceux relatés par la presse lors de l'été 2014 !
Des méthodes de lutte efficaces existent
Encore faut-il qu'elles soient mises en œuvre... Les processionnaires du pin vont descendre de leurs nids pour aller, en procession, s’enterrer vers la mi-mars. Il faut éliminer les nids de toute urgence ! Dans les grands massifs forestiers, s’il est impossible de traiter tous les arbres, un par un, il est cependant indispensable et obligatoire, dans les lieux très fréquentés, de réaliser des opérations d’enlèvement des nids.
Nous en appelons donc à une démarche citoyenne et à une volonté politique
Pour en savoir plus :
Pour tout complément d’information, contacter Josiane Cottron au 06 13 02 37 89 ou cottron.josiane@orange.fr