Loisirs motorisés : NE77 s'oppose à l'établissement d'un PDIRM
Nature Environnement 77 (anciennement ASMSN), fédération départementale d'associations de protection de la nature, de l'environnement et du cadre de vie, n’est pas d'accord pour l’établissement d’un PDIRM ( Plan Départemental d’Itinéraires de Randonnées Motorisées) en Seine et Marne.
Nous pensons en effet que l’établissement d’un tel plan risque de devenir un outil de promotion des loisirs motorisés et nous osons affirmer que le fait d’encourager ces pratiques de loisirs va à l’encontre des objectifs du Grenelle. Le développement de ces pratiques dans les espaces naturels, même si ce sont sur des chemins ouverts à la circulation, est générateur de nuisances sans aucune comparaison avec celles générées par les pratiquants des « sports nature » non motorisés. Par ailleurs, leur contribution à l’effet de serre et à la pollution de l’air est sans commune mesure avec celles des sports nature (non motorisés)
C’est pourquoi , nous demandons de compléter l’étude départementale en cours pour chaque type d’activité par :
la comparaison des nuisances générées (dégradation du milieu naturel, de l'état des chemins, des nuisances sonores, de la pollution de l'air, de l'eau, des sols…)
exemples: comparer les grandeurs "bruit émis par un randonneur équestre" et "bruit émis par un jet-ski"; "état du chemin par temps humide après passage d'une moto" et "état du chemin par temps humide après passage d'un randonneur", "pollution de l'air après passage de 10 motos" et "pollution de l'air après passage de 10 VTTistes" etc,...
la consommation d’énergies non renouvelables (en incluant les déplacements vers les sites de pratique) et l’impact sur l’effet de serre de façon à valoriser les pratiques à moindre impact et les lieux accessibles par transports en commun
3. Le financement :
il est écrit que c'est au département et donc aux citoyens d'assurer l'entretien de ces sites et itinéraires.
Nous pensons qu'il serait souhaitable de prolonger la discussion sur ce sujet : 5 "motos vertes" peuvent faire davantage de dégâts que 100 randonneurs à pied !
Où est l’équité là dedans ?
Nous trouverions normal que ceux qui dégradent de façon importante participent financièrement ou physiquement à la remise en état.
Les conflits d’usage ou avec les riverains :
Concernant les sports motorisés nautiques ou terrestres, nous allons droit vers des conflits importants si la circulation de certains de ces engins est accompagnée des fortes nuisances sonores malheureusement habituelles à ce type d’engins.
Parmi les remèdes proposés par l’étude de la CDESI, les « chartes de bonnes pratiques » n’engagent que les signataires et non la totalité des pratiquants !
Le département a-t-il prévu de se donner les moyens de verbaliser les contrevenants ? (La photo ci-dessus a été prise dans la réserve naturelle de Montereau par les participants à la sortie Nature du 5 avril 2009)
En conclusion, compte tenu des inconvénients majeurs évoqués ci-dessus, de l’insuffisance de l’étude concernant les nuisances et atteintes à l’environnement induites par les loisirs motorisés, et de l’incompatibilité du développement des loisirs motorisés avec les objectifs du Grenelle de l’environnement, Nature Environnement 77 s'oppose à l’élaboration d’un PDIRM (Plan départemental d'itinéraires de Randonnées Motorisées) en Seine et Marne.