Lors de la Commission Locale de Concertation et de Surveillance (CLCS) des carrières de Gypse de l’Est franciien exploitées par la société Placoplâtre (BPB Placo, filiale du groupe Saint-Gobain), mardi 4 décembre 2012, le collectif « Sauvons la Dhuis » a pris connaissance des nouvelles menaces sévères qui pèsent sur la Dhuis.
Villevaudé : Projet de Destruction du Bois de Gratuel :
Placoplâtre a présenté un projet d’exploitation d’une nouvelle carrière à ciel ouvert sur la commune de Villevaudé au lieu dit du Bois de Gratuel.
Ce bois traversé par l’Aqueduc et la promenade de la Dhuis fait parti intégrante du corridor écologique ou trame verte qui relie la Seine Saint-Denis (93) et la Seine et Marne (77).
Le collectif « Sauvons la Dhuis » s’oppose donc avec la plus grande fermeté à la destruction du bois de Gratuel. Nous demandons donc que l’exploitation du gypse soit réalisée en cavages afin que l’aqueduc de la Dhuis et les milieux naturels qui l'environnent soient préservées de toute forme de destruction. C'est grâce à ce type d'exploitation, plus respectueuse de l'environnement, que le Bois de Bernouille sur Coubron a pu être sauvegardé.
Courtry : Projet de Destruction du Fort de Vaujours :
Le Fort de Vaujours qui surplombe les communes de Courtry, Vaujours et Coubron, est bordé par la Dhuis et sa promenade. Cette ancienne fortification chargée d'histoire a été utilisée de 1955 à 1997 par le Commissariat à l’Energie Atomique (CEA). Le glas de ce patrimoine historique semble avoir sonné.
Ce site de 45 hectares présente des risques très importants de contamination résiduelle en matières radioactives (Uranium 238, voire autres).
Placoplâtre projette d'exploiter ce site à ciel ouvert pour y extraire le gypse.
Dans ce contexte, où les risques sont mal connus donc non maîtrisés, quelles garanties Placoplâtre peut apporter à la sureté des habitants des communes environnantes, à la sécurité des salariés et sous-traitants qui interviendront sur ce site, à la sécurité des riverains et des usagers de la Dhuys ?
Comment Placoplâtre peut-elle garantir que les 3 à 4 millions de m3 des terres de découvertes seront correctement traités et décontaminés ?
Comment Placoplâtre peut-elle raisonnablement garantir la non contamination des sols, de l’air et des eaux compte tenu de la multitude des risques et des millions de m3 de terre à traiter ?
Existe-t'-il dans un milieu si urbanisé un autre chantier de dépollution de cette ampleur présentant autant de risques radiologiques ?
Comment Placoplâtre peut elle garantir que les matériaux de construction issus de l’exploitation seront exempts de contamination ?
A la lumière de ces très fortes interrogations, le collectif « Sauvons la Dhuis » émet donc les plus grandes réserves à cet autre projet d’exploitation de carrière à ciel ouvert et souligne son caractère parfaitement périlleux et hasardeux.