Vous avez dit DMBVH ?
Le DEVELOPPEMENT MODERE DES BOURGS VILLAGES ET HAMEAUX en Ile-de-France qu’est-ce-que c’est ?
Une prescription du SDIF de 1994 qui doit s’appliquer aux bourgs villages et hameaux des espaces ruraux hors périmètre des villes nouvelles. Ce sont donc les départements des Yvelines, de l’Essonne, du Val d’Oise et de la Seine-et-Marne qui sont concernés par cettre prescription.
Des objectifs pour la zone rurale : Eviter l’étalement urbain, limiter la consommation d’espaces naturels, agricoles et boisés, préserver les paysages, lutter contre le mitage.
"Les bourgs ruraux et les villages devront être préservés... Leur développement s'effectuera par utilisation des espaces déjà urbanisés et mutation du bâti existant et par un développement modéré évoqué au chapitre 4.3.2."
(page 99 du SDIF de 1994)
Chapitre 4.3.2, page 103 du SDIF de 1994 on lit que :
"Dans les bourgs, villages et hameaux, qu’ils soient cartographiés ou non, situés dans les espaces agricoles, paysagers ou boisés, et qui ne comportent pas d’espace d’urbanisation nouvelle quadrillé ou hachuré adjacent, les parties actuellement urbanisées pourront s’étendre dans le cadre d’un développement modéré, respectueux de l’environnement et réalisé en continuité du bâti existant.
....
L’extension des bourgs, villages et hameaux demeurera compatible avec l’échelle et la morphologie des ensembles bâtis.
L’accueil des nouvelles zones bâties sera organisé dans le respect de la trame foncière traditionnelle."
Ce n'est pas une notion vague, puisque ce développement modéré des bourgs et villages est quantifié et évalué à 4600 ha pour toute l'Ile-de-France :
Les espaces d’urbanisation nouvelle entre 1990 et 2015 selon le SDIF de 1994 (page 103)
| Résultant du SD 1976 modifié | Résultant du SD 1994 | Total SD 1994 | Total général | |
| Espaces hachurés | DMBVH | |||
Ile-de-France | 18500 ha | 20350 ha | 4600 ha | 24950 ha | 43450 ha |
Seine-et-Marne | 7200 ha | 8156 ha | 1844 ha | 10000 ha | 17200 ha |
En noir superficies indiquées par le SDIF 1994
En rouge superficies calculées
Il s'agit donc d'un outil indispensable pour protéger l’espace rural d’une urbanisation insidieuse qui, parallèlement aux « grands projets », grignote inexorablement les surfaces naturelles et agricoles.