Transition écologique : chaque ministère a sa feuille de route
Les ministres ont reçu de Matignon leur feuille de route respective fixant les priorités de chacun en matière écologique. La ministre de l’écologie, Delphine Batho est chargée d’en assurer la cohérence d’ensemble et de "veiller à la mise en oeuvre de l'ensemble de la feuille de route pour la transition écologique".
Ces feuilles de route pour la transition écologique annoncées par le Premier ministre Jean-Marc Ayrault le 4 décembre dernier, déclinent pour chacun des ministres l’ensemble des actions évoquées dans la feuille de route écologique publiée à l’issue de la conférence environnementale des 14 et 15 septembre derniers.
Au ministre de l’agriculture, par exemple, il est demandé d’"établir, d’ici mi-2013, un programme national en faveur du développement de l’agriculture biologique afin d’atteindre l’objectif de « doublement des surfaces » en bio d’ici 2017”. Réduire l’usage des pesticides est aussi au programme. Dans le domaine de l’éducation, la lettre de cadrage demande d’"engager (…) un plan de sensibilisation et d’information sur la biodiversité tout au long de l’enseignement scolaire”.
Conférences annuelles
Les services du Premier ministre précisent qu'il s’agit d’un “processus de long terme”, que "les conférences environnementales annuelles permettront de faire évoluer le contenu de la feuille de route du gouvernement” et que "les lettres de cadrage, également annuelles, en assureront la mise en œuvre”.
Commentaires de France Nature Environnement :
Benoit Hartmann, porte-parole de FNE : « Si la lettre adressée à la ministre de la Culture est satisfaisante, une de celle que nous attendions tout particulièrement est celle du ministre de l’économie, du budget et des finances. Malheureusement, aucune demande ne lui est faite concernant la suppression des subventions nuisibles à l’environnement. Du côté du ministère des affaires étrangères, on ne note pas non plus beaucoup d’objectifs concrets. Est-ce la conséquence de l’implication personnelle des ministres concernés ? »
Bruno Genty, président de FNE s’inquiète : « L’absence de la moitié des ministres au séminaire interministériel sur la transition écologique n’est pas de très bon augure. Espérons que le Premier ministre saura faire comprendre à son équipe qu’il n’est plus temps de considérer la protection de l’environnement comme un ornement de l’action gouvernementale ».
Voir le communiqué de presse complet de FNE -
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