Pétrole de schiste : reprise des forages en Seine-et-Marne
Toreador Hess prévoit de reprendre en juin 2012 les travaux de forage à Doue et à Jouarre.
Sous couvert de recherche de "pétrole conventionnel", la compagnie pétrolière refuse de dire quelle sera la profondeur des forages !!
Elle prévoit des "journées portes ouvertes" avec petits fours et buffet auxquelles seront invités les élus et la population (voir pour cela l'article du 11 mai 2012 dans le journal "Le Parisien")
Nature Environnement 77 peut déjà vous dire ce qui va y être expliqué : "Rassurez vous, il ne s'agit que de carottage ! = on fore un puits, on sort les "carottes de terre", et on les étudie ensuite en laboratoire pour voir s'il y a ou non du pétrole exploitable, et à quelle profondeur. C'est uniquement de la recherche scientifique, pour nous permettre de mieux connaître le sous-sol ... vous pouvez dormir tranquilles !"
MAIS il y a aussi ce qu'on ne vous dira pas :
- Que les réservoirs de pétrole conventionnel du Bassin Parisien sont déjà tous connus !
- Que si les pétroles non conventionnels étaient exploités dans le Bassin Parisien, cela ne constituerait, par an, que l'équivalent de quelques jours de notre consommation ! Les arguments d'indépendance énergétique sont des mensonges.
- Que Toreador s'est proposé pour faire des "tests scientifiques" de fracturation hydraulique, en vantant sa "grande expérience" acquise dans le Dakota du nord.
- Mais que la densité de population en Seine-et-Marne est 58 fois plus élevée que celle du Dakota.
- Que les sauces de fracturation contenant non seulement les produits toxiques qui auront été injectés, mais aussi ceux qui étaient prisonniers de la roche et qui auront été libérés lors de la fracturation, seront réinjectés dans le sous-sol car les pétroliers ont obtenu en 2009 un arrêté les autorisant, en contradiction avec le code de l'environnement, à réinjecter leurs produits toxiques dans le sous-sol ! Voir ici les précisions
Nous considérons que les projets de forages "géologiques" à Doue et Jouarre ne sont qu'un préalable avant d'y réaliser des "tests scientifiques" de fracturation hydraulique, puis, dans quelques années, le faire à grande échelle.
Tous les foreurs professionnels honnêtes vous le diront : l'étanchéité d'un forage ne peut jamais être certifiée. Plusieurs forages "conventionnels" réalisés en Seine-et-Marne ont présenté des fuites ! Qu'en sera-t-il, pendant et après la fin de leur exploitation, des forages avec fracturation hydraulique, au cours desquels les produits de fracturation sont injectés sous une pression de 600 bars (=600 fois la pression atmosphérique !) ? Qui assumera les conséquences financières et en termes de santé publique, des forages qui relargueront leurs produits toxiques ?
Encore une fois, c'est aux citoyens qu'il revient de décider de ce que sera leur avenir.
Nature Environnement 77 a déjà proclamé son choix :
NOTRE OR, C'EST NOTRE EAU